Webinaire FM sur les inondations : les trois points essentiels à retenir

À l’origine de milliards d’euros de pertes chaque année, les inondations constituent un risque majeur pour les entreprises. Et le phénomène ne fait que s’aggraver ; en 2024, des inondations catastrophiques ont ainsi touché plusieurs régions du monde, comme l’Asie du Sud-Est, l’Europe et les États-Unis. Construire en zone inondable contribue à cette aggravation, au même titre que le changement climatique.
Que faire pour s’en prémunir ? En avril, FM a organisé un webinaire avec Jessica Waters, Responsable résilience climatique et structures, pour vous aider à voir les risques d’inondation que d’autres ne voient pas. À cette occasion, elle a partagé des statistiques, des témoignages et des conseils pour renforcer la résilience des entreprises. L’enregistrement du webinaire, qui comprend une séance de questions-réponses en direct, est disponible ici (en anglais).
Voici les trois points essentiels à retenir de cette présentation.
Des dommages multiples aux effets durables
Quand un cours d’eau déborde, qu’une digue se rompt ou qu’une marée de tempête fait déferler les vagues par-dessus des digues, les premiers dégâts sont évidents : équipements hors service, problèmes structurels, sites inaccessibles. Mais les eaux charriées lors d’une inondation peuvent aussi contenir des substances polluantes, des débris, voire des eaux usées non traitées.
« Ces éléments peuvent imprégner sols et murs, endommager produits finis et matières premières, et s’introduire dans des équipements de production stratégiques. Si le site se trouve en zone côtière, la corrosion due à l’eau de mer vient s’ajouter à la liste des problèmes. Il faut bien comprendre que des vagues d’un mètre à peine suffisent à provoquer des dommages structurels », souligne Jessica Waters.
Même après le retrait des eaux, les répercussions d’une inondation se font ressentir, que ce soit sur l’activité, la chaîne d’approvisionnement ou la réputation de l’entreprise. Il y a quelques années, une étude commandée par FM, portant sur 71 des plus grandes multinationales cotées en bourse, révélait que toutes avaient récemment subi des pertes financières à la suite d’une inondation majeure. Un an après ces sinistres, leur valeur actionnariale avait chuté de 5 % en moyenne.
Réduire ce risque est donc crucial, et pour y parvenir, il faut en prendre toute la mesure.
Une problématique universelle, des solutions propres à chaque entreprise
Bien qu’elles soient les plus exposées, comme leur nom l’indique, les zones à risque d’inondation élevé ne sont pas les seules concernées, comme l’explique Jessica Waters. Aux États-Unis, plus de 40 % des demandes d’indemnisation au titre du National Flood Insurance Program concernent d’autres zones.
Si le risque d’inondation est très répandu, il varie aussi d’un site à l’autre, selon la spécialiste. C’est la raison pour laquelle FM travaille en partenariat avec ses assurés afin d’identifier leurs principales vulnérabilités et les moyens d’y remédier.
« Cela passe souvent par une modélisation du site à l’aide de technologies qui nous aident à visualiser l’écoulement de l’eau autour, voire à l’intérieur de celui-ci, dans différents scénarios d’inondation. Sur cette base, nos spécialistes peuvent ensuite identifier des solutions adaptées au terrain », ajoute Jessica Waters.
L’importance de l’anticipation
Malgré l’intensification des risques et l’ampleur des répercussions potentielles, il convient de rester positif, car les solutions ne manquent pas. Notre experte dénombre trois grandes stratégies : s’implanter au-dessus du niveau de crue, empêcher l’eau d’entrer et, à défaut, renforcer la résistance à l’eau du bâtiment et de son contenu.
« Aucune stratégie n’est universelle. Bien souvent, il faut en associer plusieurs pour protéger un site de manière adéquate », affirme Jessica Waters.
Il existe en revanche une mesure à prendre dans tous les cas : la mise en œuvre d’un plan inondation complet. Selon les statistiques de sinistres de FM, les sites qui en sont dotés subissent 70 % de dommages en moins que ceux dont le plan inondation est inadapté ou inexistant.
En résumé, la clé réside dans la mise en œuvre de mesures de protection dès aujourd’hui.
« Si vous ne commencez à vous préparer que lorsque les prévisions météorologiques annoncent un risque d’inondation, il est déjà trop tard », confirme Jessica Waters.
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